Après le récent accord sur le programme nucléaire et la victoire du camp "réformateur" aux élections, l'économie iranienne suscite un regain d'attention pour les investisseurs et les analystes. Nul doute que l'ouverture du pays permettra à ce dernier de valoriser un potentiel encore sous-exploité, en particulier de sa population et de ses ressources naturelles. Néanmoins,  le pays doit faire face à des défis lourds : surmonter l'impact des sanctions, qui ont affecté durement son économie, juguler une inflation qui reste élevée et surtout réformer les structures de gouvernance des grandes entreprises et de l'Etat issues de la révolution islamique. Ces réformes doivent être mises en œuvre dans un contexte politique intérieur complexe, un environnement économique fragile, avec des prix des hydrocarbures qui pourraient reste durablement bas, et un environnement international qui reste très incertain (rivalité avec Arabie Saoudite, guerres régionales, maintien de certaines sanctions américaines et risques que l'accord nucléaire ne soit pas appliqué).